Dans l’appartement, mes
héroïnes patientaient déjà, Anna tournait en rond tandis que
Marie tenait dans ses mains un cahier. En nous voyant rentrer, toutes
les deux se jetèrent sur nous et nous assommèrent de questions,
elles parlaient toutes les deux en même temps, et à une allure si
soutenue que seule la moitié de leurs phrases était compréhensible.
Ne sachant pas quoi faire
dans une telle situation, Le Faucon préféra se taire, repoussant
gentiment les deux jeunes femmes, il se traîna jusqu’à son
matelas et s’y effondra faisant comprendre qu’il ne désirait pas
répondre aux interrogations.
Je l’aurais bien imité
en me réfugiant dans les draps, mes héroïnes ne m’en laissèrent
pas l’occasion ; seul face à elles, j’essayais de répondre
à leurs questions. Très vite, la fatigue se fit sentir et je
réclamai moi aussi le droit de me reposer. Bien que n’ayant pas
encore fini leur interrogatoire, elles me laissèrent m’allonger et
sombrer dans un profond sommeil, peuplé de Spectres squelettiques
armés de faux.
Ce moment de répit fut
réparateur, l’engourdissement disparut enfin totalement, mes bras
ne pendaient plus lamentablement le long de mon corps, comme s’ils
eussent pesé des tonnes. Toute l’aventure ayant précédé mon
repos me paraissait issue d’un mauvais rêve ; dans la
chambre, mon héros ronflait toujours dans son lit, Anna dormait
également, recroquevillée dans la couette, la tête enfouie dans
son oreiller.
Dehors, le jour
commençait à décliner, le soleil entamait sa phase descendante, ma
sieste avait duré deux heures, au grand maximum. La pièce, encore
baignée de lumière, était incroyablement calme, seule la
respiration bruyante de Gabriel rompait de temps à autre le silence
qui régnait. Sans faire de bruit, je m’extirpai de la couverture
et me dirigeai vers le bureau. J’y trouvai Marie, éveillée,
assise dans le canapé qui faisait face à la cheminée, elle lisait
un livre serré contre elle, le livre contenant ma description.
- Comment te sens-tu,
demanda-t-elle en sortant de sa lecture.
-Mieux, plus reposé. Et
soulagé que cette affaire soit enfin terminée.
Elle me tendit l’ouvrage
avec un regard inquiet.
-J’ai posé le reste de
ton sac dans l’autre pièce. Apparemment tu es parti à la
poursuite de cette chose en oubliant toutes tes affaires, Anna et moi
les avons retrouvées éparpillées dans une salle.
-Merci, je ne m’étais
même pas rendu compte que je les avais perdues.
Marie soupira puis leva
vers moi un regard triste :
-Quand je les ai
retrouvées, ton livre était abîmé, avec des coupures à chaque
page. Je les ai réparées à la va vite, dans la panique, je ne sais
pas si cela t’a été d’une grande utilité.
Je me souvenais de la
vague d’énergie ayant déferlé en moi après que William nous eut
sauvés, le sniper et moi. Remerciant chaleureusement mon héroïne,
j’allai m’asseoir à ses côtés en feuilletant l’ouvrage.
-Ce sont les avantages
d’être un héros moi aussi, notai-je.
Même si je ne la voyais
pas, je sentais le regard meurtrier que me lançait la guerrière, du
coin de l’œil, je regardais son visage, son front barré révélait
son inquiétude.
-Tu m’en veux toujours
?
Elle ne répondit pas,
mais son expression en disait plus que n’importe quoi. Les lèvres
pincées, les sourcils froncés, le regard fuyant, tout m’indiquait
que mon acte n’était toujours pas pardonné. Un lourd silence
s’installa, aucun de nous ne savait quoi dire, si bien que,
plusieurs minutes durant, on s’occupa à une autre activité en
essayant de ne pas regarder l’autre. Je me replongeai dans la
description que je connaissais déjà par cœur, Marie torturait ses
doigts en se mordant la lèvre inférieure. Ne supportant plus cet
embarras, je finis par rompre mon mutisme :
-Je m’excuse d’avoir
fait cela en cachette. Mais je l’ai déjà dit et je le redis ici,
il est trop tard pour faire marche arrière, en plus, tu ne pourras
pas nier qu’être un héros m’a permis de me défendre et de
résister là ou d’autres auteurs normaux sont morts. Bien sûr,
cela comporte des risques, mais essaye de voir les bons côtés
plutôt que te borner aux mauvais, et puis ce n’est pas comme si
j’étais en première ligne. Je compte aussi sur ma grande
guerrière divine pour me protéger.
Le qualificatif la fit
sourire.
-Mais tout à l’heure
je n’étais pas là, et même avec Gabriel tu as failli te faire
tuer. Je te dois la vie, c’est toi qui m‘as imaginée et qui m’a
créée, bien avant d’apparaître dans ce monde je vivais déjà
les aventures que tu façonnais avec moi. Tu es mon créateur et la
personne à laquelle je tiens le plus, et si tu meurs, je meurs
aussi ; moi, Anna, Gabriel, nous mourrons tous avec toi. C’est
pour cela que je t’en veux, ici être un héros signifie se battre
et je ne veux pas que tu te battes. Tu nous as créés pour te
protéger, en te transformant en personnage tu rejettes notre
protection, ce pour quoi nous vivons. Si je ne peux plus te défendre
alors à quoi est-ce que je sers ?
Elle pleurait, sa voix
tremblait, les larmes roulaient le long de ses joues et se
réunissaient sous son menton pour tomber en grosses gouttes, ses
yeux humides fixaient le vague. Elle était si belle, voir son visage
ravagé par la tristesse m’était insupportable, j’aurais tout
donné pour la voir sourire.
Je tenais toujours le
livre, la cause de tout son malheur, le feu crépitait dans la
cheminée, l’espace d’un instant j’hésitai à y lancer la
description et la regarder se faire dévorer par les flammes, se
faire consumer jusqu’à ce qu’il n’en reste que des cendres.
Mais cet acte reviendrait à me suicider, le brasier me brûlerait de
l’intérieur jusqu’à ce que mort s’en suive, et rien ne serait
réglé. Marie continuait de sangloter, déposant le livre,
j’enroulai mes bras autour de l’héroïne et l’amenai contre
moi :
-Tu n’as pas été
créée pour me protéger, la réconfortai-je. Si je suis sûr d’une
chose c’est que c’est à toi que je dois tout, je ne t’ai pas
créée, c’est toi qui m’es apparue un beau jour, amenant avec
toi des histoires dans lesquelles tu jouais le rôle de personnage.
C’est toi qui m’as donné le goût de l’écriture et pour ça
que je t’interdis de dire que tu ne sers plus à rien, ou que ta
présence se limite à ma protection. Quand je t’ai vue au départ,
tu n’avais pas de nom, est-ce que tu sais pourquoi je t’ai
appelée Marie ?
Elle secoua la tête en
signe de négation.
-Marie est l’anagramme
du verbe aimer. Tu es ma muse, et il est normal qu’un écrivain
cherche à défendre sa source d’inspiration, surtout lorsqu’elle
est aussi belle que toi.
Mes mots l’atteignirent
en plein cœur, ses sanglots s’espacèrent, ses yeux rougis se
levèrent doucement et se plantèrent dans les miens.
-Je peux très bien me
défendre toute seule, tu m’as créée ainsi, mais je ne peux pas
vivre toute seule, alors comment veux-tu que j’accepte de te
laisser prendre des risques que tu pourrais éviter ?
-Moi aussi je peux me
défendre, mais dis-toi que je ne voulais pas non plus te laisser
prendre tous les risques et attendre bien sagement que tout soit
fini. J’ai survécu à la Mort, je pense que je ne débrouille pas
trop mal !
-Alors promets- moi au
moins de ne pas trop en prendre, cela m’empêchera de trop
m’inquiéter.
Je passai une main dans
ses cheveux, sa longue chevelure de jais où dansait le reflet des
flammes.
-Si cela peut te
rassurer, alors c’est d’accord, je promets d’essayer de ne pas
prendre trop de risques inconsidérés.
-Ce n’est pas vraiment
convaincant.
-C’est un bon début.
L’orage sur son visage
était fini, ses traits se détendirent, du dos de la main, elle
effaça les sillons laissés par ses pleurs. Nous restâmes à nous
regarder pendant de longues secondes, ce fut elle qui détacha son
regard la première :
-Je pense que nous nous
sommes tous assez reposés, il serait temps de sortir un peu,
histoire de se changer les idées.
Elle rayonnait, la voir
ainsi m’emplissait de joie, j’acceptai son idée avec
enthousiasme et me levai à mon tour.
Dans la chambre, Le
Faucon était déjà réveillé, assis dans une chaise, il attendait
patiemment, comme il savait si bien le faire, s’occupant en
lustrant son fusil de précision. Après avoir réveillé Anna qui
dormait toujours à poings fermés, nous partîmes à la recherche
d’un auteur acceptant de nous affronter. Il faisait presque nuit
lorsque, voyant que nous cherchions un match, un jeune écrivain nous
rejoignit :
-Je cherche moi aussi un
adversaire, nous dit-il ; ça vous dit un deux contre deux ?
au fait je ne me suis pas présenté, je m’appelle Christopher
Paolini.
Notre nouvel adversaire
nous guidait jusqu'à une arène en plein air, très étendue.
Préférant laisser Anna de côté, elle ne semblait pas encore
comprendre le but du travail d’équipe, Marie et Gabriel entrèrent
pour combattre.
Prenant place devant
l’adolescent leur faisant face, mes héros l’examinèrent
attentivement. Celui-ci articula un mot dans une langue inconnue et
soudain le sol se mit à trembler ; s’éloignant à toute
vitesse de la faille qui se créait, ils ne purent distinguer l’ombre
qui se profilait derrière eux. La nuit empêchait de voir clairement
mais il me semblait avoir aperçu une énorme masse ailée. Pour
l’heure, mes deux personnages tentaient de distancer le gouffre qui
s’élargissait dans leur direction quand, sur une nouvelle
exclamation de l’ennemi, une forêt poussa à toute vitesse autour
d’eux. Après la terre, mes héros se trouvaient confrontés aux
branches que les arbres, comme animés d’une énergie propre,
envoyaient vers eux. Je devais réfléchir, si le livre de cet auteur
me revenait en mémoire, alors il me serait possible de contrer son
protagoniste. Voyons voir, Christopher Paolini, ce nom me disait
quelque chose. Le livre avait fait un énorme succès, réfléchir,
cela commençait par un « S »… non, plutôt un « E »,
oui, c’est cela. Je l’avais lu en plus. « Eragon »
bien sûr !
-Brisingr !
Les arbres s’embrasèrent,
mes personnages coincés à l’intérieur. Dix secondes de plus
m’auraient suffi pour les aider. Trop tard pour se lamenter, à
côté de moi, les livres de mes héros roussissaient par endroits.
Tout à coup, les flammes furent soufflées par les battements
d’ailes qu’effectuait une créature pour atterrir. Celle-ci
attrapa mes personnages dans ses serres avant de décoller pour
disparaître dans l’obscurité.
- On ne voit rien,
s’énerva Anna près de moi. Il faut créer un éclairage, vite !
Je ne l’avais pas
attendue pour le faire, au même moment, dans l’enceinte, des
lampadaires ainsi que des spots lumineux sortaient de terre, allumant
ciel et terre d’une lumière crue.
Ma guerrière et Gabriel
planaient haut dans le ciel, enfermés dans les pattes de ce que l’on
identifia à présent comme étant un dragon. Le reptile volant,
ébloui par cette soudaine luminosité, lâcha ses proies qui, afin
de ne pas s’écraser deux cents mètres plus bas, s’accrochèrent
de toutes leurs forces aux griffes. Bien que les écailles n’y
soient pas favorables, ils durent escalader, à la seule force de
leurs bras, les membres du monstre ailé pour se hisser jusqu'à son
dos.
Loin de se laisser faire,
Saphira (car il s’agissait sûrement d’elle), plongeait en piqué,
effectuait des loopings vertigineux et enchaînait des vrilles à une
allure folle. Rien à faire, les gêneurs tenaient bon. Lors d’un
passage au ras du sol, cependant, Le Faucon fut frappé de plein
fouet par la queue du dragon et éjecté violemment à plusieurs
mètres de là, stoppé par un arbre a moitié calciné. Se relevant
très péniblement, il sortit son fusil de précision, s’agenouilla,
visa…et finit par renoncer, sa cible bougeait beaucoup trop et il
risquait de toucher sa partenaire. Ayant atteint le dos de la
créature, ma guerrière dégaina ses cimeterres et frappa,
transperçant aisément les écailles pourtant solides. Un
rugissement guttural résonna pendant plusieurs secondes,
atterrissant en catastrophe, la bête s’ébroua de plus belle pour
expulser l’intrus. Espérant que mon héroïne comprendrait mon
intention, je changeai ses armes en longs pieux métalliques.
« Voyant que
Gabriel ne pouvait tirer, Marie décida de se servir des piques en sa
possession pour immobiliser son adversaire».
Ainsi cloué au sol, le
sniper put plus facilement viser le monstre qui gémissait de plus
belle. L’unique balle tirée atteignit le crâne du dragon qui
s’effondra. L’adolescent, sûrement Eragon, avait observé la
scène sans pouvoir intervenir et se retrouvait seul face à ses deux
adversaires, il ne se découragea pas et, laissant de côté les
incantations magiques, sortit une magnifique épée. Le reflet des
torches dansait sur sa lame, il s’agissait véritablement d’une
belle œuvre à côté de laquelle les cimeterres de Marie
paraissaient presque laids. C’est là qu’Anna me fit remarquer :
-Euh… Emmanuel. Marie
n’a plus d’arme.
Trop tard, le bretteur
était sur elle ; contraint à l’esquive, mon personnage se
pliait, virevoltait, bondissait pour éviter cette lame qui à
plusieurs reprises faillit réussir à l’empaler. Mon cerveau
tournait à une vitesse phénoménale, il fallait une arme et malgré
l’urgence de la situation, je ne parvenais pas à me résoudre à
une simple épée. Appelez cela comme vous voulez, sens artistique ou
T.O.C, il n’empêche qu’il m’était impossible de négliger le
moindre détail. Finalement, mon choix se porta sur une grande barre
de fer achevée à chaque extrémité d’une lame d’environ trente
centimètres. Terminant les derniers points esthétiques (totalement
inutiles vu la situation), la création intervint juste à temps pour
stopper un coup que la guerrière n’aurait pas pu éviter. N’étant
pas habituée à se battre avec cela, elle campa encore un moment en
défense avant de mener une attaque fulgurante quoique peu efficace.
Certes ses assauts se
faisaient à une vitesse soutenue, mais les grands moulinets
qu’effectuait l’arme n’intimidaient guère le dragonnier qui
contrait avec une aisance décourageante. L’héroïne tenta
n’importe quoi : coups à la tête, au buste, au bassin,
faucher les jambes, en vain, son inexpérience avec cet armement
rendait chaque tentative caduque.
Conscient qu’à cette
allure, Marie finirait par perdre, je me voyais obligé de modifier
son arme, Le bâton fondit en deux longs Kriss. Plus libre dans ses
mouvements, jusque là perdante, elle reprit du poil de la bête.
Elle s’accroupissait, pivotait, se contorsionnait tout en menant
des offensives de plus en plus osées et virevoltantes.
Son adversaire suivait
avec difficulté le rythme imposé par cette danseuse mortelle. Lors
d’un coup de taille trop fort, Eragon, entraîné par le poids de
son épée, offrit à la saltimbanque macabre l’occasion qu’elle
attendait, ce fut la dernière erreur du dragonnier. Marie saisit le
poignet tendu tenant l’arme et appuya sur la veine afin de lui
faire lâcher. Puis, elle leva sa jambe pour la poser au niveau de
l’épaule de l’ennemi.
Dans cette position,
Eragon ne pouvait qu’implorer mon héroïne de le laisser, mais
celle-ci n’écoutait pas et tirait en arrière. Elle ne s’arrêta
que quand le bras fut complètement démantibulé. Affaissé au sol,
le blessé déclara bien haut et bien fort son abandon, mais son cri
fut recouvert par un grondement guttural ; avant d’avoir pu
tourner la tête, l’héroïne fut balayée par une gigantesque
queue écailleuse qui l’envoya rouler à plusieurs mètres de là,
inconsciente. Saphira s’était redressée de toute sa hauteur, la
balle avait dû simplement ricocher sur sa carapace d’écaille.
Le retour de son
compagnon rendit courage à Eragon, lequel profita de l’occasion
pour soigner son bras ; l’acte le conduisit au bord de
l’évanouissement. En titubant, il rejoignit sa monture et se hissa
dessus. Tout cela s’annonçait mal pour Gabriel qui, dernier de mes
combattants, devait venir seul à bout de ses deux adversaires.
Troquant son fusil sniper contre ses deux pistolets, le faucon se
réfugia derrière un reste de souche calciné pour éviter les
flammes que venait de cracher le dragon. Le maigre abri ne tint que
quelques secondes pour finalement se désintégrer totalement ;
ainsi à découvert, le tireur d’élite tira plusieurs coups de feu
tout en cherchant une autre cachette. Avant d’avoir pu en trouver
une, les Paoliniens lancèrent une nouvelle déferlante
« De nouveau
submergé par les flammes, Gabriel se recroquevilla derrière son
manteau ignifugé, ce qui lui permit de se soustraire au feu, pour au
moins quelques minutes, le temps de trouver une solution »
Mon héros ainsi protégé,
je m’activai afin de trouver une solution.
« Bellérophon
tua la chimère en lui enfonçant dans la gueule une flèche de fer,
celle-ci fondit au contact du feu et brûla la créature de
l’intérieur. Si seulement je disposais moi aussi de quelque chose
dans le genre. Malheureusement mes balles ne l’atteignaient pas. »
La phrase apparut
d’elle-même dans le cahier de mon personnage, au milieu des
petites brûlures qui se formaient en plusieurs endroits de la page.
Il s’agissait des pensées de Gabriel.
Sans plus chercher
comment cela s’était produit, je m’empressai de modifier
l’équipement du sniper. Je remplaçai ses deux Beretta contre un
nouveau fusil de précision doté de balles chemisées en fer. Le
héros n’attendit pas pour l’utiliser, à peine la description
fut-elle finie qu’un coup de feu retentit, puis un deuxième. Le
titanesque reptile hurla de douleur et se cabra. Le faucon avait
atteint la bête en plein buste, pénétrant profondément la chair,
d’ailleurs peu écailleuse à cet endroit. Deux nouvelles
détonations achevèrent Saphira qui s’écroula. Son cavalier fut
désarçonné dès la première ruade. Encore très faible, le jeune
dragonnier déclara forfait, se sachant dans l’impossibilité de
lutter dans son état. Son auteur choisi la même chose et l’arène
se rouvrit aussitôt.
- L’auteur Emmanuel
passe à la 620ème place, bravo. Christopher Paolini rétrograde à
la 235ème place, dommage.
Comme je l’imaginais,
mon adversaire était assez haut dans le classement, rien d’étonnant.
Pour une fois, aucun spectateur n’applaudit, pour une raison
simple, la nuit et le froid avaient eu un effet répulsif sur tous
les curieux. Après être allé chercher Marie qui n‘avait pas
repris conscience, Gabriel sortit de la cage et déposa mon héroïne
dans mes bras. Nous rejoignîmes nos appartements ; là, il
refusa que je le soigne en premier.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire